1 AVC se produit toutes les 4 minutes.
C’est la 2ème cause de mortalité en France et la première chez la femme.
L’Accident vasculaire cérébral est un enjeu de santé publique.
Le plan d’actions national de l’AVC mis en place sur la période 2010 – 2014 avait pour but d’améliorer sa prise en charge pour diminuer le nombre de décès dû aux AVC.
Grâce à ce plan, 3 nouvelles unités neuro-vasculaires (UNV) ont été mises en place entre 2015 et 2017 et le nombre d’établissements disposant d’une installation de télé AVC (système de télécommunication pour relier différents établissements de santé et permettre une prise en charge en temps réel) est passé de 88 en 2015 à 152 en 2017, selon le rapport de l’ARS. Permettant ainsi aux établissements qui n’ont pas d’UNV de bénéficier de l’expertise des établissements de santé qui en ont une.
Mais concrètement, qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ? Comment le repérer et le prendre en charge rapidement ?
Qu’est-ce qu’un AVC ?
L’accident vasculaire cérébral correspond à la rupture ou à l’obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Parfois appelé attaque cérébrale, l’AVC peut survenir à tout âge chez l’adulte.
Cependant, l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans. 25 % des patients ont moins de 65 ans et 10 % moins de 45 ans.
L’AVC présente des risques de dommages irréversibles sur le cerveau : c’est une urgence médicale absolue. Il faut appeler les secours immédiatement dès l’apparition de symptômes pour une prise en charge rapide.
Il existe deux types d’AVC, voici leurs caractéristiques :
Les infarctus cérébraux
Ils représentent environ 80 % des AVC. C’est la conséquence de l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot de sang. On peut aussi l’appeler thrombose cérébrale ou AVC ischémique.
Ces AVC ischémiques peuvent être dus à plusieurs causes, représentant chacune 25 % des sources de survenue de ce type d’AVC:
- Arythmie cardiaque (variation du rythme cardiaque)
- Rupture d’une plaque d’athérome (les plaques d’athérome sont dues à un dépôt lipidique sur les parois des artères, si elles se détachent, elles peuvent les obstruer)
- Maladies des petites artères cérébrales
- Autres causes dont la dissection des artères carotidiennes et vertébrales
1 % de ces AVC ischémiques sont d’origine veineuse et non artérielle (plus rares). Ils peuvent survenir à tout âge et touchent principalement les femmes (en lien avec les hormones) et sont accentués par le tabagisme.
Les hémorragies cérébrales et méningées
Elles représentent 20 % des AVC. C’est une rupture d’une artère cérébrale :
- au niveau du cortex
- au niveau des méninges qui l’entourent, principalement dû à une rupture d’anévrisme (dilatation anormale de la paroi artérielle). C’est la cause la plus fréquente.
Les hémorragies intracérébrales sont secondaires à un autre traumatisme (une malformation vasculaire ou une tumeur) ou spontanées (causé par une maladie des artères liée entre autres à une crise d’hypertension artérielle).
Comme nous l’avons vu, l’accident vasculaire cérébral est une urgence médicale. Il est important d’en connaître les symptômes afin d’agir vite.
Reconnaître les symptômes/signes de l’AVC
Un AVC se manifeste soudainement entraînant les symptômes suivants :
- Déformation de la bouche : sourire asymétrique par exemple
- Faiblesse d’un côté du corps (hémiplégie) : si on demande à une personne de lever les deux bras : un seul peut être levé
- Troubles de la parole : difficultés à parler
Ce sont les 3 principaux signes à repérer. Si une personne manifeste un de ces symptômes, il faut appeler le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européen), immédiatement.
Mais ces signes ne sont pas les seuls. En effet, ils dépendent de la localisation de la lésion. C’est pourquoi ils peuvent être accompagnés de :
- Troubles de la vision
- Maux de tête intense
- Troubles de l’équilibre
- Perte de sensibilité ou engourdissements dans les membres
Les symptômes peuvent s’intensifier en quelques minutes ou quelques heures.
S’ils régressent au bout de quelques minutes, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT). Dans ces cas, il faut consulter immédiatement un médecin (urgences ou médecin de proximité s’il est disponible).
Accident Ischémique Transitoire C’est lorsque l’obstruction d’une artère se résorbe d’elle-même. Les symptômes sont identiques à ceux de l’AVC, mais ne durent que quelques instants. Mais il est important de consulter en urgence. En effet, la personne victime d’un AIT a un risque élevé de présenter un AVC dans les heures et les jours qui suivent. La prise en charge a pour but de prévenir le risque d’AVC grâce à des traitements médicaux ou chirurgicaux. |
Si les accidents vasculaires cérébraux peuvent toucher tout le monde et à tout âge, certains facteurs augmentent le risque de leur survenue.
Les facteurs de risque de l’AVC
Ils sont essentiellement liés au mode de vie des personnes. Il est donc possible d’agir pour prévenir la survenue des AVC.
Ces facteurs de risques sont :
- Le tabagisme, qui triple le risque d’AVC
- L’obésité abdominale contribue à 36 % de la survenue d’un AVC
- La consommation d’alcool
- Le manque d’activité physique
- Une alimentation non équilibrée contribue à 33 % au risque d’AVC
- Les antécédents d’hypertension artérielle, qui contribue à 40 % au risque d’AVC
- Le diabète, il favorise les AVC ischémiques
- Le cholestérol, en partie produit par le foie, il provient aussi de l’alimentation. On parle de bon cholestérol (le HDL transport le cholestérol pour l’éliminer) et de mauvais cholestérol (le LDL qui favorise les plaques d’athéromes dans les artères)
- Le stress, l’isolement social, la dépression.
Des actions simples peuvent être mises en place au quotidien pour lutter contre ces facteurs et diminuer les risques d’AVC.
La prise en charge de l’AVC
La première étape de la prise en charge est l’alerte. Si vous êtes témoin d’un des symptômes cités ci-dessus, il faut immédiatement appeler les secours : le 15 pour le SAMU ou le 112, le numéro d’urgence européen.
Le délai d’intervention pour les médecins afin de limiter les séquelles est de quelques heures.
Le patient est conduit dans une unité neuro-vasculaire (UNV), quel que soit le type d’AVC, l’âge ou la gravité de l’état. Ces unités sont spécialisées dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral.
Ensuite, le diagnostic d’AVC doit être confirmé. Puis le type d’AVC (infarctus cérébral ou hémorragie) est précisé. En effet, leur prise en charge est différente.
Deux examens peuvent être réalisés :
- Le scanner cérébral qui permet de déterminer la typologie de l’AVC
- L’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui détecte une ischémie cérébrale aiguë dès les premières heures.
Le traitement est défini suite à ces examens.
- Le traitement de référence depuis 2015, dans le cas d’infarctus cérébral ou AVC ischémique, est l’association de :
- La thrombolyse (administration par voie veineuse d’une molécule pour dissoudre le caillot sanguin), à réaliser dans les quatre heures et demie qui suivent l’AVC
- La thrombectomie mécanique (qui permet d’extraire le caillot de l’organisme par aspiration depuis l’artère fémorale), à réaliser dans les six heures et demie suivant l’AVC.
- Concernant les hémorragies cérébrales, les traitements sont plus limités. Ils vont viser à limiter l’expansion de l’hémorragie.
Enfin, la cause de ces AVC est déterminée afin d’agir en prévention d’une récidive. Ainsi, un traitement peut être mis en place rapidement. Ils reposent le plus souvent sur la prise en charge de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, du diabète… Dans certains cas, un traitement chirurgical est proposé.
Si cette prise en charge doit être précoce et rapide, c’est parce que dans 40% des cas d’AVC le risque de séquelles est important.
Les séquelles après un AVC
Deux tiers des personnes touchées par un AVC récupèrent une indépendance fonctionnelle et trois quarts peuvent reprendre une activité professionnelle. Les séquelles peuvent être définitives et plus ou moins lourdes. Elles dépendent de l’âge du patient et de sa capacité de récupération.
Les séquelles d’un AVC les plus fréquentes et invalidantes sont :
- L’hémiplégie : une paralysie qui touche la moitié du corps, elle peut toucher une ou plusieurs parties du corps (seulement le visage ou tout le côté droit du corps par exemple)
- L’aphasie : c’est-à-dire la perte partielle ou totale de la capacité à parler ou comprendre le langage
- Difficultés de motricité du bras et de la main
- Handicap « invisible » : fatigue, trouble de la concentration, anxiété, irritabilité
Les accidents hémorragiques sont plus graves que les infarctus cérébraux. En effet, on compte seulement 50 % de survivants pour le premier contre 20 % pour le second.
Aussi, la moitié des personnes victimes d’une hémorragie cérébrale présentent un handicap important.
Une rééducation est mise en place le plus tôt possible dans les UNV puis dans des centres spécialisés au besoin.
Outre ces séquelles, d’autres risques sont à prendre en compte comme : la dépression, qui survient chez 30 % des patients touchés par un AVC, le déclin cognitif, les crises d’épilepsie, des difficultés à la marche et d’équilibre.
Un suivi régulier est important pour prévenir le risque de récidive.
Sensibiliser au risque d’AVC
Dans le monde, l’AVC touche 1 personne toutes les 5 secondes. L’OMS parle même de pandémie.
C’est pour cette raison que le 29 octobre est dédié à la prévention de l’accident vasculaire cérébral au travers de sa journée mondiale.
Mais cette pathologie est encore trop souvent ignorée. Vous pouvez agir au sein de votre entreprise pour lutter contre cette pathologie, véritable enjeu de santé publique.
En ce sens, libheros vous propose des campagnes de prévention. Et ce, tout au long de l’année. Elles sont réalisées sur site ou à distance et se présentent sous forme de conférences, visite infirmière, soins en entreprise… Elles sont toujours animées par un professionnel de santé. Chaque campagne s’adapte aux besoins de votre entreprise.
Vous êtes intéressés ?
N’hésitez pas à contacter notre équipe, elle saura vous orienter dans votre campagne de prévention santé en entreprise,
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