Le mélanome est une forme de cancer de la peau. Cette pathologie représente 10 % des cancers de la peau et 2 à 3% de la totalité des cancers (sources : Institut National du Cancer). Véritable enjeu de santé publique, le mélanome est en constante augmentation depuis une cinquantaine d’années. En cause, l’exposition aux rayonnements ultraviolets (UV), mais aussi certains facteurs professionnels. Le dépistage précoce est essentiel dans sa prise en charge. Mélanome : comment dépister et prévenir en entreprise ? libheros vous donne le mode d’emploi !
Mélanome : de quoi parle-t-on ?
Définition et caractéristiques
Connu dans le langage courant sous le nom de mélanome malin, ce cancer se développe à partir des mélanocytes. Ces cellules produisent la mélanine, un pigment colorant la peau.
Deux types de cancers cutanés existent : les carcinomes cutanés et les mélanomes. Ces derniers constituent des tumeurs malignes du système pigmentaire. Les mélanocytes sont naturellement présents dans l’épiderme. Plus de 90% des mélanomes affectent la peau. Le reste des cas concernent d’autres parties du corps (yeux, bouche, vagin, ongles, etc.)
Rare avant 20 ans, le mélanome frappe majoritairement des personnes âgées de plus de 49 ans.
Facteurs de risques du mélanome
Les facteurs de risques liés aux UV
Plusieurs facteurs sont en cause dans l’apparition du mélanome. Le premier facteur est l’exposition aux rayonnements UV, constitutif de 65 à 95% des mélanomes cutanés (source : cancer environnement).
Le soleil altère les cellules de la peau. Cette dernière possède une capacité auto-réparatrice, mais limitée. En cas d’expositions répétées, la peau ne peut plus se défendre et finit par subir des impacts irréparables. On dit alors que le capital solaire d’une personne est épuisé.
Le lien entre le mélanome et le temps passé au soleil est cependant indirect. La sensibilité de chaque individu est différente. La fréquence et l’intensité des expositions sont également à prendre en compte. Le taux global de rayons UV impacte la peau. L’exposition au soleil dès le plus jeune âge augmente ainsi le risque de cancer.
Enfin, des études ont démontré le lien entre mélanome et bronzage artificiel (Source : Cancer Environnement).
Les facteurs de risques individuels
Les facteurs de risques individuels sont à prendre en compte. En effet, le mélanome atteint différemment les personnes selon leur origine ethnique, la couleur de leurs cheveux ou la pigmentation de leur peau.
Certaines personnes vont subir plus de coups de soleil que d’autres et seront plus à risque que les autres. C’est le cas, par exemple, des personnes à la peau très blanche, aux cheveux roux ou blonds, aux yeux clairs (bleus/verts) ou possédant des tâches de rousseur.
Les facteurs de risques d’origine professionnelles
L’Institut National du Cancer (INCA) a identifié des facteurs de risques d’origine professionnelle. Différents secteurs d’activité sont concernés. Les travailleurs du BTP, la plupart du temps en extérieur, sont les plus exposés.
Certains produits chimiques comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) présents dans certains goudrons et bitume augmentent le risque de cancer de la peau. Il en est de même, l’arsenic utilisé dans certains pesticides.
Dépistage
Le dépistage précoce est crucial dans le traitement des mélanomes. Il est conseillé d’effectuer au moins un contrôle 1 fois par an chez un dermatologue. C’est recommandé en particulier pour les personnes considérées à risque ou ayant des antécédents familiaux.
Ces visites doivent s’accompagner d’auto-examens réguliers (au moins 1 fois tous les 3 mois) afin de détecter les signes susceptibles d’alerter. Par exemple, le changement de forme d’un grain de beauté ou l’apparition de tâches brunes peuvent mériter l’avis du dermatologue.
Afin de sensibiliser le grand public, le ministère de la santé soutient chaque année la semaine nationale de dépistage du cancer de la peau. Compte tenu des risques liés au mélanome, dépister et prévenir en entreprise est primordial.
Prévention
La prévention consiste à limiter les risques d’apparition du mélanome. Réduire l’exposition au soleil est importante mais quand celle-ci est inévitable, utiliser des protections adaptées constitue une mesure de protection indispensable.
L’application de crèmes anti-UV adaptées et efficaces est essentielle. Le port de lunettes de soleil, de chapeau et d’un vêtement sont de mise. Il faut savoir que porter des vêtements sombres protège davantage des UV que les tenues claires.
Enfin, il est important de limiter la durée et la fréquence des expositions au soleil.
h3 Traitement
Le traitement du mélanome malin passe dans la majorité des cas par une intervention chirurgicale. Le traitement est adapté en fonction de la progression des métastases.
Mélanome : le dépistage en entreprise
Obligations légales
Le Code du travail impose à l’employeur de prendre des mesures de prévention et de protection pour ses salariés. Il en va de la responsabilité du chef d’entreprise dans le cadre de son obligation générale de sécurité de ses employés.
Le dépistage du mélanome est un enjeu de santé publique. Certaines professions présentent de plus grands risques d’apparition des mélanomes. Il s’agit par exemple du BTP (UV, goudron, etc.)
Les employeurs ont une obligation en termes de suivi médical de leurs salariés. En lien avec la médecine du travail ou des structures de prévention santé comme libheros, ils peuvent mettre en place des actions de prévention et de dépistage du mélanome. Cela permet de détecter des lésions cutanées pouvant notamment être liées à leur activité.
Mise en oeuvre d’actions de prévention et de dépistage
Pour lutter contre les risques liés au mélanome, dépister et prévenir en entreprise est essentiel dans tous les secteurs. Les chances de guérison augmentent en cas de dépistage précoce. Cela passe par différentes actions, notamment l’affichage de messages à caractère informatif. Organiser des campagnes de prévention du mélanome est un moyen de protéger ses salariés conformément à la loi.
Il est essentiel d’agir en amont sur tous les facteurs de risques. L’industrie est notamment concernée. Cela concerne le traitement des bois au cuivre, chrome et arsenic. L’arsenic est ainsi présent dans la fabrication de certains pesticides, des traitements pyrométallurgiques de métaux non ferreux, le travail de certains cuirs, la verrerie ou l’électronique.
L’employeur doit évaluer les risques liés à l’exposition des travailleurs à certaines substances cancérigènes. Il doit également s’assurer que ses équipes respectent les valeurs limites d’exposition professionnelle. L’entreprise doit enfin tenir régulièrement informés ses salariés des risques liés à leur activité professionnelle et mettre en place des formations adéquates.
Un salarié atteint d’un cancer lié à son travail va déclarer sa pathologie en maladie professionnelle.
Le mélanome, le cas le plus fréquent des cancers de la peau, est en hausse. Un dépistage précoce permet d’augmenter les chances de guérison. Les entreprises ont une obligation de prévention et de protection vis-à-vis de leurs salariés. libheros vous accompagne dans l’organisation de vos campagnes de prévention.