La prothèse totale de la hanche

La prothèse totale de la hanche

La prothèse totale de la hanche est l’opération orthopédique la plus fréquente : près de 140 000 par an implantées chaque année en France [1]. Elle est accompagnée de très bons résultats grâce à l’évolution des techniques opératoires et du matériel médical utilisé.

Cette opération permet de remplacer l’articulation de la hanche lorsqu’elle est usée, souvent causée par l’arthrose dans la majorité des cas. Après l’opération, le patient peut retrouver rapidement sa qualité de vie et sa mobilité au quotidien, grâce à un protocole de suivi comme le programme de la RAAC.

Qu’est-ce que l’arthrose ?

L’arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente. C’est une dégénérescence du cartilage des articulations qui provoque la destruction du cartilage qui entoure l’extrémité des os…

Ainsi, les patients souffrant d’arthrose qui viennent consulter leur médecin, indiquent pour la plupart des douleurs liées aux mouvements comme la marche.

Plus précisément, la douleur de l’arthrose se manifeste dans les situations suivantes [2]:

  • Déclenchée et aggravée par les mouvements
  • Réapparaît chaque fois que l’articulation malade concernée est soumise à un effort, la hanche peut rendre la marche douloureuse par exemple.
  • Cependant elle cesse durant le repos et est moins forte le matin, c’est en fin de journée que la douleur est la plus forte généralement.

Plusieurs facteurs impactent le développement de l’arthrose :

  • Facteurs génétiques : notamment pour les arthroses du genou, de la main et de la hanche.
  • Facteurs généraux : poids, âge, ménopause et d’autres rhumatismes
  • Locaux : Traumatismes forts ou faibles à répétition dus au sport ou à des travaux pénibles par exemple. Positions d’articulations anormales dues à une scoliose ou autre malformation.

Pour résoudre le problème de l’arthrose, il faut consulter un chirurgien orthopédiste qui va effectuer les examens nécessaires au diagnostic de l’état de l’articulation.

A savoir : on peut vivre avec de l’arthrose ! Un traitement médical est possible. Or, si les mouvements deviennent très douloureux impactant le quotidien du patient ou si l’arthrose est très développée alors une prothèse totale de hanche est recommandée par le chirurgien.

Qu’est-ce qu’une prothèse de hanche ?

Avant de s’intéresser à la prothèse en elle-même, précisons à quoi nous faisons référence lorsque nous parlons de la hanche. Cette dernière est une articulation située entre le bassin et le fémur. C’est une des plus grandes articulations majeures des membres inférieurs du corps, elle est formée par un moule creux (appelé cotyle) dans lequel se trouve une boule nommée tête fémorale. Ces deux surface osseuses (cotyle et tête fémorale) sont recouvertes d’un cartilage favorisant le glissement et la mobilité de cette articulation.

La prothèse totale de hanche (PTH) consiste donc à remplacer totalement l’articulation de la hanche abîmée avec une prothèse artificielle…

Comment se passe l’opération ?

Un bilan opératoire doit être effectué auprès du patient avant l’opération : 

  • Consultation auprès d’un anesthésiste et d’un cardiologue
  • Prise de sang
  • Radiographie spécifique ayant pour but de prendre les dimensions de la future prothèse de la hanche

Une fois ce bilan effectué avec l’équipe médicale, la pose de la prothèse de hanche aura lieu sous anesthésie générale ou rachianesthésie (anesthésie de la partie inférieure du corps). L’intervention dure généralement entre une heure et une heure et demie.

Bon à savoir :

Grâce aux nouvelles techniques d’anesthésie et de chirurgie non invasive, les patients peuvent être opérés en ambulatoire avec une hospitalisation inférieure à 24 heures.

Que se passe-t-il après l’opération ?

Afin d’améliorer la récupération physique post-opératoire, il existe un programme de Récupération Améliorée après Chirurgie : RAAC.

Après l’opération, un traitement antalgique est prescrit au patient afin de limiter les douleurs post-opératoires, un autre traitement est également prescrit afin de prévenir de la phlébite (formation d’un caillot de sang dans une veine).

L’hospitalisation dure en moyenne trois jours, mais elle peut être raccourcie à 24h en fonction de l’état du patient.

Les pansements sont à changer par un infirmier à domicile tous les deux à trois jours durant environ trois semaines.

Le patient pourra marcher au cours des 24 à 48 heures qui suivent l’opération avec l’avis et le suivi d’un kinésithérapeute. Avec les nouvelles techniques opératoires, il est même possible de marcher quelques heures seulement après l’opération. Concernant la pratique du sport, il est possible de reprendre une activité physique avec une prothèse de la hanche uniquement si cela se fait de manière progressive. Une activité trop intense au cours des premiers mois post-intervention pourrait entrainer une luxation de la hanche.

Les risques de l’opération

Comme toute opération chirurgicale, la pose d’une prothèse totale de la hanche comporte des risques.

Voici les risques possibles lors de l’intervention :

  • En cas de fragilité osseuse du patient : fractures accidentelles
  • Lésions accidentelles des nerfs et vaisseaux

Les risques post-opératoires :

  • Un hématome
  • Une infection de la zone opératoire
  • Possibilité d’avoir les jambes d’une longueur différente
  • Luxation ou déplacement des éléments de la prothèse de la hanche, le risque est accentué par la pratique de mouvements brusques durant les premiers mois suivant l’opération.

Formation d’un caillot sanguin, entraînant une phlébite ou une embolie pulmonaire.

Une solution adaptée pour le rétablissement du patient à domicile

Il existe une solution simple pour organiser votre retour à domicile suite à une opération chirurgicale de la hanche, libheros vous propose un parcours chirurgie orthopédique complet, vous accompagnant tout au long de votre rétablissement. Ce parcours vous permet de :

  • Trouver une pharmacie proche de votre hôpital afin d’y commander vos médicaments
  • Trouver une infirmière à domicile pour des soins infirmiers, notamment afin de changer les pansements tous les 2 à 3 jours durant 3 semaines ou une injection quotidienne d’anti-coagulant afin de prévenir d’une phlébite.
  • Programmer une prise de sang, car l’injection d’anti-coagulants implique un prélèvement sanguin afin de vérifier le nombre de plaquettes.
  • Trouver un masseur kinésithérapeute pour réaliser des séances de rééducation à domicile.
PARCOURS CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE

Sources

[1] : http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2018/06/P.1063-1070.pdf

[2] : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/arthrose-genou/definition-facteurs-favorisants