Chaque année a lieu, le 28 avril, la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Créée en 2003 par le Bureau International du Travail (BIT), l’événement célèbre partout dans le monde la santé au travail avec l’objectif commun de favoriser une culture de la sécurité. Cette journée a une résonance particulière en raison du contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19. Le thème de cette année est l’instauration d’une culture positive de la sécurité et de la santé nourrie par la participation et le dialogue social (source : Organisation Internationale du Travail).
L’enjeu de la sécurité et de la santé au travail dans le monde
L’objectif de cette journée est de promouvoir la santé et la sécurité au travail. La volonté de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est d’impliquer l’ensemble des acteurs du monde du travail et de la santé.
Réduire le nombre de maladies professionnelles et d’accidents du travail dans le monde est essentiel. Tout part d’un constat : environ 2,2 millions de travailleurs meurent chaque année du fait de leur travail (source : Organisation Internationale du Travail).
Le nombre d’accidents du travail diminue dans les pays industrialisés. Il augmente en revanche dans les pays connaissant un développement rapide. C’est le cas de certains pays d’Asie ou d’Amérique latine.
Les maladies professionnelles sont quant à elles en augmentation. Les pathologies les plus fréquentes sont les cancers liés aux substances dangereuses. Les affections musculo-squelettiques et les risques psycho-sociaux augmentent également. D’autres maladies comme la perte de l’audition ou les maladies respiratoires touchent de nombreux salariés.
Les leçons de la pandémie du Covid-19
Une coopération renforcée
La crise sanitaire mondiale que nous traversons depuis deux ans a démontré l’importance d’une coopération renforcée entre les acteurs clés de la santé au travail. La participation conjointe des gouvernements, des entreprises, des salariés et des acteurs de la santé publique est primordiale.
En France, un protocole national a été mis en place pendant la crise sanitaire et jusqu’au 14 mars 2022 pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19. Les règles relatives à la vie en entreprise hors situation épidémique s’appliquent à nouveau.
Le Ministère du travail a mis à jour un guide sur les mesures de prévention des risques de contamination au Covid-19. Le port du masque et la distanciation physique ne sont plus obligatoires.
Les règles d’hygiène (lavage des mains, nettoyage des surfaces, aération des locaux) sont toujours recommandées. Le télétravail reste également conseillé, mais n’est plus obligatoire.
Le dépistage et la vaccination restent recommandés sur le lieu de travail. Les entreprises sont encouragées à organiser des actions en ce sens. En tant qu’employeurs, libheros vous accompagne dans vos campagnes de dépistage et de vaccination.
Un dialogue social encouragé
L’OIT encourage le dialogue social efficace avec les partenaires sociaux. Cela permet une prise de décision plus adaptée. De même, la mise en œuvre concrète de mesures de prévention des risques permet de préserver la santé des travailleurs.
Toutes formes de négociations, de consultations ou simplement d’échanges d’informations sont encouragées. Ces partages interviennent entre les représentants des gouvernements, les employeurs et les travailleurs sur des questions d’intérêt commun en rapport avec la politique économique et sociale.
Les échanges peuvent :
- revêtir un caractère informel ou institutionnel ;
- intervenir à différents niveaux (national, international, local, sur le lieu d’activité professionnelle) ;
- impliquer les partenaires sociaux de différents secteurs économiques, d’un seul secteur, d’une ou plusieurs entreprises.
Le dialogue social implique :
- les employeurs et les salariés (négociations collectives, coopération sur le lieu de travail, etc.) ;
- les gouvernements (ministère de la santé ou autres ministères concernés) ;
- d’autres acteurs éventuels représentant la société civile.
Evolution de la santé et sécurité au travail en France
Le Code du travail français impose à l’employeur une obligation de sécurité et de protection de la santé des travailleurs (article L4121-1).
La loi dite Santé au travail du 2 août 2021, applicable depuis le 31 mars 2022, vient renforcer ce principe. Son objectif est d’améliorer la prévention en matière de santé au travail. Ce dispositif renforce notamment le suivi de la santé des salariés et la prévention santé au sein des entreprises.
Le nouveau dispositif législatif intègre notamment les risques psychosociaux (RPS) dans l’évaluation des risques. Cet ajout s’intègre dans une démarche de prévention santé et sécurité. L’objectif est l’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT).
Les services de santé au travail (SST) deviennent ainsi les services de prévention et de santé au travail (SPST), avec des missions étendues.
Les employeurs doivent désormais notamment mettre en oeuvre les mesures suivantes :
- actions de promotion de la santé sur le lieu de travail ;
- campagnes de vaccination et de dépistage ;
- conseils en matière de conditions de télétravail.
Une culture de sécurité et de santé sur le lieu de travail
La journée mondiale de la santé au travail sera l’occasion de dresser un bilan de la situation dans un contexte de crise sanitaire sans précédent.
Au-delà des risques liés au Covid-19 et à l’activité professionnelle, la santé des salariés nécessite un suivi régulier. Les problèmes de santé que peuvent rencontrer les salariés impactent la vie de ces derniers mais aussi celle des entreprises. Il est fondamental de dépister et de suivre des pathologies telles que :
La journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail est l’occasion de promouvoir la santé et la sécurité au travail. Pour cela, l’OIT souhaite instaurer une culture forte et positive de la sécurité et de la santé dans le monde entier et dans tous les secteurs. Cet événement sera l’occasion d’une présentation et d’un webinaire de l’OIT.